Economie de partage
Comment le modèle de votre entreprise opère-t-elle le « partage » ?
Avez-vous déjà mis en location votre appartement lorsque vous étiez parti en vacances pour séjourner dans la maison de quelqu’un d’autre ? Pris la voiture d’un inconnu ou travaillé dans un lieu de coworking ? Vendu votre vieille bicyclette via une plateforme en ligne ou acquis de nouvelles compétences en prenant un cours sur l’internet ? Alors vous avez participé probablement déjà à l’économie de partage.
Ce phénomène, qu’on appelle aujourd’hui économie sur demande, économie collaborative, ou encore consommation collaborative, change de manière radicale la façon dont les consommateurs répondent à leurs besoins et la façon dont les entreprises définissent leur valeur ajoutée.
A l’exception de l’interface numérique, le troc existe déjà depuis la nuit des temps. Nous avons partagé et échangé tout au long de notre histoire. Et maintenant le partage est de retour comme un phénomène économique d’une croissance rapide.
La facilité de recherche et l’absence des intermédiaires coûteux ont pour conséquence une réduction des coûts marginaux de transactions, tant financièrement qu’en temps. Le consommateur interagit directement avec d’autres tiers du secteur privé qui se transforment ensuite en fournisseurs à travers une plateforme en ligne. Ce nouveau « capitalisme de plateforme », facilitant des rencontres économiques en ligne entre des vendeurs et des acheteurs, produit parfois des capitalisations du marché les plus folles que nous avons observé jusqu’à présent.
Au-delà des noms tels que Uber ou Airbnb qui viennent naturellement à l’esprit, il y a des géants comme Etsy (artisanat et marché « vintage »), WeWork (espaces de travail partagés), Kickstarter (crowdfunding) ou Bla Bla Car (service de covoiturage). Ainsi que des milliers d’autres marchés en ligne pour tout ce qui a un lien avec les emplois, les compétences, la capacité excédentaire, la mobilité et les vacances ou encore la restauration. Destinateurs : les consommateurs au premier mais dernièrement on remarque un trend croissant de B2B.
La croissance de l’économie du partage devrait quadrupler au cours des trois prochaines années et atteindre 100 milliards d’euros, selon le rapport récent de Deloitte. Alors, comment votre entreprise profitera-t-elle de cette tendance massive ? Comment se prépare-t-elle à participer à l’évolution du marché digital ? Ou, comment se prépare-t-elle à affronter une conjuncture économique et fluctuante ?
Quatre étapes pour s’engager dans l’économie du partage :
1. Sélectionner le model d’affaires adéquat
Tout d’abord, il est utile de sélectionner le modèle pouvant s’adapter à votre secteur ou l’industrie.
Si vous êtes dans le commerce de détail, vous êtes probablement présent en ligne depuis des années et le numérique fait partie de votre modèle d’affaires. Investir dans une des nouvelles plateformes ou l’acheter, possédant un intérêt particulier, peut être une prochaine étape logique. L’achat récent de HomeAway par Expedia ou Zipcar par Avis tombent dans cette catégorie.
Si vous êtes dans la construction de machines, le choix peut sembler différent dans un premier temps. Mais les questions restent les mêmes: Comment pouvez-vous améliorer l’expérience de vos clients ? Comment votre produit est-il conceptualisé, fabriqué ou livré ? Votre modèle d’affaires existant est-il la seule façon d’assurer la satisfaction de vos clients ? En ouvrant plus largement le processus de création au public, comme le programme Connect + Develop du P&G ou la location des outils de construction de Hilti peuvent être des alternatives. Ou de Caterpillar qui a choisi de s’associer avec Yard Club, une plate-forme peer to peer permettant la location d’équipements lourds.
Adaptez-vous aux changements avant que vous y êtes obligés, ainsi vous resterez compétitifs.
2. Revoir l’utilisation des ressources propres à l’entreprise
Ensuite, il y a des ressources qui appartiennent à l’entreprise. Les nombreux biens, que les entreprises possèdent, du bureau à l’entrepôt, de l’usine aux équipements de transport, demeurent sous-utilisés. Une fois que les questions de sécurité sont traitées, ces biens pourraient générer des revenus complémentaires, s’ils sont ouverts à l’utilisation de nouveaux partenaires. Que ce soit une salle de conférence ou un bureau vide loué grâce à une plate-forme telle que ShareDesk, ou une surcapacité de camion partagé à travers Cargomatic, les biens sousutilisés devront être utilisés.
3. Sélectionner les compétences manquantes
Coté collaborateurs, déjà 30 millions d’experts indépendants offrent leurs services aux Etats Unis. Ce chiffre va croître pour atteindre les 40 % de la population active d’ici 2020. Le ralentissement économique de la fin des années 2000 peut expliquer le point de départ, mais maintenant nous voyons un nombre croissant d’entrepreneurs hautement qualifiés qui opte pour l’indépendance.
Ainsi, lorsque vous recherchez une compétence particulière pourquoi ne pas la sélectionner une main-d’œuvre hautement qualifiée à travers une plateforme, telle que Expert360. Qu’à temps partiel, à plein temps ou à intérim, l’entreprise conserve ainsi la flexibilité pour couvrir ses besoins en constante évolution avec la variété de compétences présentées sur le libre marché.
4. S’impliquer dans la définition de la nouvelle règlementation de l’industrie
Pour demeurer dans la course à long terme, il faudra modeler une réglementation à cette tendance. Dans n’importe quelle industrie, qui est perturbée, le régulateur est le retardataire. Mais quand les nouvelles règles arrivent, les choses changent aussi bien pour le disrupteur que pour le titulaire.
En fin de compte, les entreprises auront bien conscience de comment l’innovation altère les modèles d’exploitions existants. Dans une industrie disruptée, le régulateur est toujours le retardataire. Ceux qui auront du succès dans le partage de leur vision sur la façon dont ce nouvel espace devrait être réglé conserveront l’avantage du précurseur. Et les autres devront s’adapter.
Auteurs de l’article
Sanja Fabrio
Cofondatrice et Associée, AlpRocket | Cofondatrice et Directrice générale, RegHorizon | Directrice de développement d’affaires, SwissDeCode | Suisse
Berardino Turchi
Co-fondateur et Directeur général, AlpRocket | Suisse
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